Dortoir des Internes

Elsener avait bien évidemment envie de s'allonger et de siester un bon coup. Aussi suivit-elle Christian à l'intérieur du dortoir, quand elle vit la jeune Leya entrer à son tour.

*WHOUA ! Elle est trop jolie !!* pensa-t-elle.

Elle trottina vers la nouvelle venue, malgré sa timidité :

- Hi ! Ca va ? J't'ai jamais vue ! Comment tu t'appelles ?

Leya avait vu une petite dame trotinner vers elle. Elle n'avait pas le coeur à parler mais quand même cette fille ne semblait pas méchante. Pourquoi partir du mauvais pied avec des inconnus ?

- Hi ! Ca va ? J't'ai jamais vue ! Comment tu t'appelles ? Dit elle gentiment

Leya sembla réflechir avant de répondre puis dit simplement.

- Leya... Normal jsuis en retard.

Elle se dirigea net vers un lit puis se rapella qu'elle n'avait pas demandé le nom de la fille

- Et.. toi ?

Ça fesait beaucoup de mots pour aussi peut de temps. Leya n'en croyait pas ses yeux ^^'

Une tête émergea de sous une des couvertures de lit.

- Pouvez pas faire moins d'bruit ? Y'a des gens qui pioncent...
S'pas possib ça.

La marmotte s'enmitoufla à nouveau confortablement et repartit hiberner.

Dès qu'elle aperçut le jeune homme Leya fut prise d'une terrible vague de colère. Elle ne s'était pas douter que que des hommes seraient ici. Enfin elle n'avait plutot pas envie d'y penser. Depuis toute petite, elle les haïssait de toute son âme alors quand elle a vu ce garçon, son bandage se mit à fumer et ses poignets devirent légèrement bleu. Elle ne savait pas que les autres avait des pouvoirs comme elle alors elle les cacha du mieu qu'elle le pouvait dans son grand manteau. Heureusement ses poignets cessairent de bouillir dès que le garçon rentra sa tête sous ses couvertures. La petite fille de tout à leur semblait avoir remarqué quelque chose mais Leya avait des soucis plus importants. Elle ne comprenait pas pourquoi elle était ici (ben quoi elle était en retard) et elle était complètement vidée du long voyage qui l'a amenée ici. Elle sorti une cigarette (comme dans ses moments de désespoirs et de déboussolement) puis se rapella qu'elle n'avait pas de feu. *Ça sera pour une autre fois* se dit elle, déçue.

Elsener quitta bien vite Christian qui s'était pris un lit libre, posant plus ou moins comme un sac à patates le sac de vêtements qu'il avait. Il posa délicatement son étui de basse et rangea son packaging ainsi que le lecteur CD, euh, dans le sac à linge... Bin oui, y'avait nulle part ailleurs où les ranger!

Il entendit quelqu'un parler, le grand blond. Pas trop de bruit? Dormir? Et puis quoi encore? Il voulait pas qu'on lui lêche les pieds tant qu'on y était? Il regarda à gauche et à droite pour voir à qui il pouvait bien parler, car il n'avait presque pas fait de bruit, donc il pensait à Elsener.

Il vit la jeune anglaise accompagnée d'une autre fille, plus vieille, et aussi beaucoup plus énervée qu'Elsener.

*Oula, je la sens bien celle-là!*

Vu comment elle foudroyait du regard le blond, il se dit qu'elle devait avoir un caractère encore plus trempé que l'acier, ce qui était pour le ravir.

*Maintenant, reste à savoir si elle n'est qu'une pis***** ou si elle vaut mieux que ça...*

Il n'était pas particulièrement pressé de la tester, ce genre de fille pouvait se montrer particulièrement em...bêtante. Il se retint de rire lorsqu'elle tenta de fumer mais qu'elle n'avait pas de briquet! Se contentant d'un petit sourire qui disparut rapidement, il prit son lecteur et mit son premier CD dedans, Kameleon était son pseudo, ce CD là était du metal un peu dans le genre d'Iron Maiden. Il se coucha, comptant réécouter une fois de plus tous ses albums, pour passer le temps.

Alors qu'il écoutait tranquillement sa musique, une alarme retentit. Christian retira bien vite ses écouteurs, rangea tout ce qu'il utilisait pour écouter la musique et se saisit de son sac, près à prendre le couteau qu'il avait mis dans une des poches. Il s'agissait simplement d'un appel, et il était demandé.

*Génial... Je sais pas ce qu'ils veulent, mais je devrais peut-être prendre mon couteau... Quoique, si c'est comme en prison, je peux toujours tenter de me la jouer "bonne conduite".*

Il remit son sac sous le lit et se leva, gromellant légèrement, et il s'en alla sans un mot en direction du grand hall.

(-> grand hall)

Après avoir entendu l'alarme, Leya se leva de son lit précipitament. Elle remarqua un gars brun se rendre vers la porte. La réaction de ses poignets fut moin forte mais quand même présente.

*Ah eh puis bon. Jsuis ptet pas demandée et jsuis ptet pas avisée d'aller là-bas mais si jveux apprendre quelque chose, c'est pas en me tournant les pouces sur mon lit que jvais y arriver*

Leya se dirigea donc discrètement vers la porte, son capuchon bien par dessus sa tête et les mains calées dans ses poches. Elle suivit le brun jusqu'au grand hall.

(-> Grand Hall ^^)

Cortez déboula en trombe un peu plus tard dans le dortoir des internes, à grands pas, visiblement heureux de trouver un coin où se poser, après l'alerte et la fermeture de certains endroits de la Tour à sa présence.
La curiosité de savoir ce qui allait arriver aux appelés effleura assez peu l'esprit de "Ping" qui se préoccupait davantage d'avoir quelque chose d'intéressant et d'utile à faire que de vouloir à tout prix savoir ce qui se tramait pour les autres. Débrouille, système D, allez, pensa-t-il, faisant claquer la porte du dortoir en y rentrant.

Le long des rangées de lit, il ne vit pas grand chose à part deux boules de couette, visiblement des larves à ne pas déranger. Mais peut-être que c'était déjà trop tard. Il traversa la salle d'un pas lourd et retrouva sa table de nuit, le peu d'affaires qu'il avait à l'intérieur. Il se laissa tout aussi peu discrètement tomber sur son matelas couinant, rappelant bizarrement le cri du pôôôôvre petit pingouin apparu dans la salle à manger lorsque Cortez s'en était emparé pour le fourrer dans sa glacière. D'ailleurs sa glacière...Uh? Mince... où est-elle ? Inspectant sous le lit et un peu partout aux alentours, il ne la retrouva pas.

Elle ne pouvait pas remarquer le claquement de porte ; elle était profondément endormie, pourtant c'était bien elle qui avait arpenté la pièce du dortoir en long large et travers, et avait fini par se recoucher avant le déboulement du jeune homme aux pingouins.
...Si elle savait qu'elle somnambulait.

- Ah...Ah...ATCHAOUM !!!

Elle se réveilla et se redressa dans son lit ; elle couina :

- So coooold !

Et alors qu'elle cherchait sa peluche pour se réconforter, quelque chose sortit de ses mains et tomba sur ses genoux ponctué d'un *shbum*.

Ca ressemblait à une espèce de grosse boîte bleue, avec des contours blancs, ainsi qu'une sangle. Elle fronça les sourcils et grommela :

- What the fuck is that ?

Cortez cherchait toujours sa glacière, visiblement concerné par le sort du petit pingouin qu'elle contenait. Mais où l'avait-il fourrée? Avant de faire l'incroyable erreur d'essayer de se souvenir de quoi que ce soit, son talon gauche heurta de plein fouet la-dite glacière, alors qu'il reculait, courbé, les yeux rivés inutilement sur la table de nuit.

Réapparue comme par enchantement, la boîte-à-froid pris Cortez de surprise et ce dernier trébucha et s'étala violemment en arrière, renversant par la même occasion le couvercle de la glacière.
Dans un vacarme insoutenable pour la silencieuse pièce, Cortez tomba donc lourdement et entraîna un peu tout dans sa chute : sangle, quelques objets mis en vrac sur son lit, matelas auquel il s'aggripa en vain... Et pour finir, alors qu'il se redressait à peine sur ses fesses endolories par leur rencontre musclée avec le sol, il n'eut que le temps de sentir le bruissement d'ailes du pingouin ainsi libéré qui fonça à travers la pièce, visiblement paniqué, et réussit à sortir de celle-ci par la porte entrouverte.

'Ping' ne put même pas réagir ou s'élancer à temps à sa poursuite, trop surpris et se relevant difficilement de son viandage. Ce n'est qu'une fois debout qu'il se rendit compte que la jeune fille du lit voisin était réveillée, levée sur son séant.

Oups. Héhé... Je... J'ai... dérangé ?

Alors que ses neurones tentaient vainement une connexion nerveuse pour comprendre ce que cette caisse bleue faisait dans son lit, celle-ci décida de reprendre sa place initiale, à côté du lit du jeune homme moustachu.

A peine lâcha-t-elle un petit "Ah" de surprise, qu'elle entendit un grand fracas répercuté dans toute la pièce par l'écho des murs voûtés.

Elle releva la tête par curiosité (oui, parce que ça interroge, quand même) elle vit le jeune homme sus-cité s'affalant de tout son long sur le sol pierreux du dortoir.

*Aïe. Ca doit faire mal* fut la première chose qui lui vint à l'esprit. Mais quand elle constata qu'il avait trébuché sur le même objet qui était il y'a quelques secondes entre ses mains, elle fut foudroyée d'horreur.

- Oups. Héhé... Je... J'ai... dérangé ?

Elle resta bouche bée tandis que les larmes lui montaient déjà aux yeux. Elle bondit de sa couette et se mit à genoux au bout de son lit, face au jeune homme. Elle s'exclama :

- Je...Je suis désolée !!! C'est ma faute mais je voulais pas, je voulais pas, je, j'ai, j'ai pas fait esprèèèès !

Et elle se mit à pleurnicher.

Cortez, le postérieur toujours endolori, ne comprenait pas trop ce qui s'était passé. Il était tombé, laissant s'échapper de la glacière le petit pingouin, oui, mais d'*où* pouvait bien venir cette glacière, alors qu'elle n'était pas là il y a quelques secondes. Puis ses yeux se levèrent vers la petite fille, en larmes, apparemment confuse pour une raison qu'il n'arrivait pas non plus à déterminer.

Les bras ballants, Cortez entreprit de ramasser la glacière et de la mettre dans un coin, avant qu'elle ne fasse de nouvelles victimes, et considéra avec une pointe d'embêtement la porte par laquelle s'était barré l'animal.

Puis il revint à la jeune fille. Bon. Elle pleure. Cortez n'était pas très doué en relations sociales, surtout pour consoler, lui qui déjà avait mis du temps à se consoler lui-même. Il s'assit, avec hésitations, aux côtés d'Elsener, et essaya de la réconforter.

"C'est pas grave, c'est rien, je... euh...C'est vraiment rien mais... comment tu ... ?"

Avant de terminer sa phrase, Cortez se rendit compte qu'il allait sans doute parler d'un sujet gênant, si toutefois Elsener était vraiment liée à cet accident incompréhensible, mais enfin... peut-être que quelque chose la consolerait... euh...

"Ping", n'étant pas spécialement diplomate, eut une idée. Alors qu'il s'apprêtait à la réaliser, une partie infime de son cerveau, telle une petite voix de la Raison, lui répétait : "Non, Cortez, ne fais pas ça, c'est inconscient ce que tu t'apprêtes à faire, ne fais pas ça...". Mais c'était trop tard, avec un grand sourire, Cortez commença à essayer volontairement de se souvenir de quelque chose, mettons, le visage de l'infirmière qui l'avait conduit à sa chambre avant l'opération, voilà. Et au bout de quelques secondes, *POUF*, apparut sur ses genoux un autre pingouin, qu'il prit à deux mains et tendit jovialement à Elsener.

"Euh.... il te plaît ? Je te le donne si tu veux..."

Toujours dans sa tête : "Cortez, bon dieu, non, pas ça, t'es complètement inconscient, que va dire la direction ?"

Vada venait de s'apercevoir du petit remue-ménage à l'autre bout du dortoir, entre les pleurs de la petite fille et les cris de pingoins.

" Pff, pensa-t-il, encore une bête de foire. Pourquoi ai-je atterri ici ? "

Enervé par ces pleurnicheries, et ces manifestations attendrissantes, il se replongea dans la contemplation des arbres au dehors. " Peut-être devrais-je sortir pour me changer les idées ... "

Mais Vada resta accoudé à la fenêtre, les yeux au loin. Il guettait quelqu'un, un gardien, un interne, un professeur, n'importe qui.

Elle essayait de se retenir, mais elle en avait tellement assez de faire de la peine au gens - même si ce n'était pas fait exprès.

"C'est pas grave, c'est rien, je... euh...C'est vraiment rien mais... comment tu ... ?"

Elle voulut répondre, mais comme elle était confuse, elle était bien incapable d'articuler un français correct. Tout les sons qu'elle sortait, hachés de sanglots, étaient des anglicismes sans sens.

"I, I...This...not...ahhh...I'm..."

Bref. Ce n'était même pas la peine d'essayer. Elle se résigna et essaya d'arrêter de pleurer, mais c'était pas facile. Et tout d'un coup, elle entendit une sorte de "pouf", qui lui rappelait comment apparraissaient les objets dans ses mains. Mais ce n'était pas dans les siennes, cette fois-ci, et en se tournant vers le jeune homme, elle vit...

"Euh.... il te plaît ? Je te le donne si tu veux..."

Un pingouin !!

"Hiiii ! Really ? Ohh ! Il est so mignonnnn ! Hooo...Je aime beaucoup, très beaucoup !"

Elle prit la petite bébête dans ses bras et le câlina, malgré les "Âk ! Âk !" de protestation. C'est alors qu'elle comprit pourquoi la grosse boîte de tout à l'heure était toute froide. Tout en tenant fermement le pingouin dans ses bras, elle se concentra, et amena la glacière à elle. Elle l'ouvrit et assit le pingouin dedans.

"Je vais t'appeler...Poke !"

Puis elle se retourna vers le jeune homme.

"Merci il est très mignon ! Monsieur...Monsieur ?"

Cortez vit avec une énorme joie les larmes de la petite demoiselle se sécher et un sourire rayonner sur son visage à la vue du pingouin... Poke, quoi. Car tel était le nom qu'elle lui avait donné. Sans trop savoir pourquoi, toutefois, Cortez se sentait surpris, quelque part, qu'elle l'accepte avec autant de gaieté. Qu'elle le refuse, c'était pas bien grave, mais que ça lui fasse si plaisir, alors que si ça se trouve, il ne devrait pas...oh, bref, bah, ya pas de soucis.

"Je m'appelle Cortez, fit le jeune homme avec son inimitable sourire de chouette. Mais on m'appelle aussi..."Ping"... ajouta-t-il, les yeux dans le vague, un sourcil levé, comme pour essayer un peu de comprendre l'intérêt de ce sobriquet. Et si tu veux, je te prête la glacière jusqu'à ce que tu trouves un coin sympa pour ton pingouin. Tu y fais attention, d'accord ?"

Et Cortez se leva, épousseta un peu ses vêtements de la poussière du sol qui y demeurait encore, fit un clin d'oeil à Elsener et se dirigea d'un pas agile et calculé vers la sortie, assez content de lui mais un peu gêné.

Ce n'est qu'en arpentant les couloirs qu'il se rendit compte qu'il se demanda s'il savait lui-même le nom de la jeune fille, mais il évita toute manipulation douteuse de sa mémoire, histoire de ne pas peupler de nouveau la Tour d'un animal supplémentaire.

Alors qu'elle chouchoutait son nouveau pingouin, qui avait un peu de mal à tenir en place, assis dans sa glacière. Elle hocha la tête au clin d'oeil de "Ping" quand il s'en alla.

Après quelques chatouillis et des "Âk ! Âk !", elle releva la tête et aperçut un jeune homme aux cheveux bleus accoudé à la fenetre.

*Ho, une nouvelle !* se dit-elle un temps. Cependant, comme son regard parcourait le nouvel arrivant...Pas de seins ? Epaules larges ? Ne me dites pas que...

- Holy Christ ! s'écria-t-elle.

Et avant qu'un des internes ne se réveille, ou que l'efféminé eut le temps de se retourner, elle s'était levée, la glacière en bandoulière.

- Viens, Poke. Ne fréquentons pas ce genre de gens.

Elle jeta un regard noir au bleudinet, et s'en alla la tête haute. C'était plus fort qu'elle. La bonne éducation judéochrétienne de sa maman ne pouvait pas lui permettre d'approcher ce, ces...Comment disait on en français ? Homosekshuel ? Brr...
Elle reviendrait quand ce mossieur serait plus masculin ! En attendant elle partait sse changer les idées. Et promener son nouvel ami !

Vada venait d'entendre l'exclamation soudaine de la petite fille de tout à l'heure, celle-ci le retira de sa contemplation du monde extérieur.

" Qu'est-ce qu'elle vient de sortir, cette gosse pleurnicheuse ? pensa le jeune homme. J'ai l'impression qu'elle parlait dans ma direction. Bah, encore une remarque de mauvais augure. "

Vada regardait la fille sortir du dortoir. Il se retrouvait seul avec un flemmard qui dormait à côté.

" Eh ben, ça promet cet endroit ! Bon c'est pas tout, faudrait s'occuper, ou penser à plus important, comme ces aspirants. Allons donc faire un tour."

Vada s'engagea vers les étages supérieurs.

Lucifel après son arrivée était rapidement allée vers le dortoir, elle en avait assez du voyage qu'elle avait du faire pour arriver en ce lieu, en plus il y avait beaucoup d'escalier. Elle se laissa tomber contre un mur un peu las de marcher, en plus elle ne pouvait pas louper les personnes qui passeraient par ce chemin, ça lui permettrait de rencontrer des gens. La jeune fille restait assise en faisant tourner sur elle même sa batte, c'était plutôt étonnant car personne ne lui avait encore confisquée, enfin elle ne l'utilisait pas donc ça devait aller.
Elle attendit quelques minutes... encore plusieurs minutes...

"Il n'y à vraiment pas grand monde pour le moment."

Pour patienter un peu et s'occuper, elle enleva un de ses gants et prit un bonbon, celui ci commença à s'envoler avec de petites ailes blanches, elle observa tranquillement le petit bonbon sucré volé à quelques centimètres au dessus d'elle.

*Je me demande si un jour je pourrais en plus contrôlé leur direction, ce serait amusant ça!*

Elle remit son gant sans quitter la sucrerie des yeux, celle ci perdit alors ses petites ailes après un petit moment de lévitation, elle le rattrapa alors et le porta à sa bouche. Lucifel songea un instant sur le goût que devait avoir les aliment si elle le mangeait avec les ailes... Mais elle ne tenta pas, peut être une autre fois, elle ne voulait pas se retrouver avec des plumes ou un goût de volaille cru dans la bouche.
Elle tira la langue de manière dégoûtée à cette pensée, puis elle ferma les yeux en attendant que quelqu'un ne décide à se montrer.

[-> La cour]

Christian avait tout le traet jusqu'ici sans recontrer personne, étonnant d'ailleurs, parce qu'il n'y avait pas grand monde dans le dortoir. Où étaient-ils tous passés? Tant pis, il allait parler à... Cette fille habillée de façon rafinée, enfin pour lui. Non, pas la draguer, il s'était juré de pas commencer le premier jour et puis il ne faut pas se laisser influencer par l'apparence. Les pires garces qu'il avait rencontré étaient très mignones après tout.

*Mais pourquoi je me pose autant de questions à chaque fois que je vois une fille?*

Oui, ça n'avait pas de sens. Il soupira, il fallait juste lui parler, rien de plus, rien de moins! Il s'avança d'un pas calme et détendu au possible, ayant une pensée pour Leya au passage : il espérait qu'elle serait moins... unique. Un coup d'oeil sur la batte lui dit que ça semblait mal parti. Préférant l'oublier pour le moment, il se tourna vers la jeune femme et entama la conversation :

"Salut, je t'ai pas encore vu, t'es nouvelle? Moi c'est Christian, dit-il en tendant la main."

Lucifel alors qu’elle était perdu dans ses pensées en fut tirée par des bruit de pas s’approchant de plus en plus fort montrant qu’ils s’approchaient d’elle.
C’est alors qu’elle vit à qui appartenait ses sons, son regarda se posa sur un jeune homme qui pour elle était particulièrement grand, plutôt bien bâtit avec de long cheveux noir. Il semblait comme elle auparavent plongé dans ses pensées avant de revenir à la réalité et venir lui adresser la parole de façon amical pour faire tout bonnement connaissance :

"Salut, je t'ai pas encore vu, t'es nouvelle? Moi c'est Christian, dit-il en tendant la main."

Elle le fixa quelques instants, ainsi que la main qui lui était tendu, elle se leva alors en s’eppoustant brièvement avant de lui répondre avec un sourire pour bien commencer cette rencontre, elle devait éviter de faire mauvaise impression en tout cas elle allait essayer.

« Enchantée, moi c’est Lucifel je viens d’arriver ici, bien que j’aurais préférer être autre part … enfin bref, toi ca fais longtemps que tu es ici ? »

Elle avait parlée de sa voix fluette et malgré ses idées de déjà vouloir fuguer, elle allait essayer de penser à autre chose, car apparemment elle allait tout de même rester longtemps. Enfin, pour le moment elle allait discuter.

*Espérons que je sois pas tombée sur quelqu’un de dérangé, car dans un « asile » comme ça, ça ne doit pas manquer. De toute façon dans le pire des cas, je sais me défendre.*

Elle jeta un coup d’œil imperceptible vers la batte a clou qu’elle tenait à ses cotés.

La gamine ne toucha même pas sa main, mais elle lui avait sourit, c'était déjà ça! Mais... Qu'est-ce qu'ils avaient tous avec ses mains? Christian la regarda un instant avant de la frotter sur son pantalon.

*Je ne vois rien mais personne ne veut me serrer la main, c'est qu'il doit y avoir quelque chose.*

"Bienvenue au club des nouveaux! Et j'en ai déjà marre de cet endroit, dit-il d'un air las en repensant au carrelage. Enfin, soyons positifs, ça pourrait être pire."

Sisi, avec un peu d'imagination, ça pourrait être pire... Il préféra oublier ces pensées stupides. C'était une prison ici après tout, il ne fallait pas songer à faire plaisir aux gardiens, ou dumoins à ceux qui sont sadiques.

La jeune fille se rendit compte, un peu trop tard, la main que lui tendait Christian ce qui avait l’air de l’avoir un peu vexé, enfin elle n’y avait même pas fait attention et s’excuser maintenant pourrait sembler un peu bizarre, elle décida donc de continuer la discussion tranquillement. Et c’était plutôt bien elle était tombée sur un nouveau, comme ça elle ne serait pas la seule à être un peu perdu dans cet endroit. Dans tout les cas il semblait aussi enjoué qu’elle d’être ici, mais comme il disait ça aurait pu etre pire comme endroit, enfin elle espérait que ce ne sois pas un recueil de fou.

« Oui, ça à l’air ennuyeux en plus, j’espère qu’on peu sortir un peu quand même, non ? – Elle repensait à ses balades nocturnes qu’elle devrait abandonner…quoi que non, elle refusait d’abandonner ça, les murs ne devraient pas être immenses non plus, ce n’était quand même pas une prison… Elle se sortit de ses pensées pour continuer la conversation – Et sinon il parait que tout le monde ici possède un pouvoir, tu en possède un aussi ? »

"Euh, sortir? Demanda Christian en faisant semblant de réfléchir, Dans la cour mais pas plus loin, dit-il avec un rire jaune."

Puis vint la question fatidique : son pouvoir. Christian se sentit tout petit petit soudainement, son nez lui faisant un peu mal tout à coup, souvenir de l'unique fois où il a utilisé son pouvoir. Il rit légèrement et se gratta l'arrière de la tête avant de se décider à parler :

"Bin en fait, je peux faire homme canon... Mais sans canon, tu vois le genre? Je suis pas sur d'y arriver et je préfère pas faire ça en intérieur, car se prendre un mur à cette vitesse là, ça fait mal..."

Mais il parlait pour ne rien dire, ça avait le don d'agacer les gens de raconter sa vie, il paraissait en tous cas... Voulant changer de sujet, il demanda :

"Et toi, ton pouvoir c'est quoi?"